M. Joseph-Marie Jégoux, habitant le bourg du Sourn, à 3 kilomètres de Pontivy, fit partie de la classe 1884. Il fut incorporé au 110ème de ligne, en garnison à Dunkerque.
Dans l'après-midi du dimanche 24 Octobre 1886, M. Jégoux fut désigné pour surveiller les abords du tir des pompiers de la localité, tir exécuté sur les dunes du Nord.
Par ricochet, il reçut un projectile qui lui enleva son képi et pénétra sous la tempe gauche.
Malgré tous les efforts des chirurgiens, cette balle ne put être extraite. M. Jégoux, blessé en service commandé, fut mis à la retraite.
Il revint chez ses parents, son congé expiré, ayant toujours la malencontreuse balle dans la tête.
Sa blessure l'empêcha, depuis, de parler librement. C'est à peine s'il pouvait ouvrir la bouche.
De temps en temps, mais de façon intermittente, il éprouvait de violents maux de tête qui l'obligeaient, parfois, à un repos d'une quinzaine de jours.
Pendant ces périodes de souffrance, des gouttes de sang s'échappaient par la cicatrice
occasionnée par la balle; de plus, l'œil gauche fatiguait beaucoup.
Enfin, ces vives douleurs s'atténuaient et M. Jégoux put reprendre ses occupations.
Depuis quelques années, il remarquait dans une gencive, une grosseur dont il ne connaissait pas l'origine.
Il y a quelques jours, au cours d'une promenade, il sentit un objet assez lourd tomber sur sa langue.
Il s'arrêta, inquiet, et cracha un objet noirâtre, informe, qui n'était autre que la balle reçue sur les bords de la Manche.
Une abondante hémorragie se déclencha aussitôt.
Aujourd'hui, il existe une profonde cavité à l'endroit où séjourna, pendant 26 ans, la balle du pompier dunkerquois.
M. Jégoux conserve précieusement cette relique dont il aura, nous le souhaitons, le plaisir de raconter longtemps encore la singulière histoire à ses nombreux amis.
M. Joseph Jégoux était né en 1864 au Sourn, commune de Guern à l’époque.
Il était épicier au Sourn en face de la boulangerie. Il s'était marié le 6 Septembre 1888 au Sourn à Marie-Janne Servel.
Il avait deux filles, Marie-Jeanne mariée à Joseph Julé, cultivateur sur la route de Saint-Jean en bas du bourg et Anne-Marie, bien connue comme secrétaire de mairie, décédée en 1985.
Anne-Marie a été secrétaire de mairie toute sa vie. Pendant la guerre, la mairie, pour la partie administrative, était chez elle.
Elle était également 'écrivain public' pour ceux qui ne savaient pas écrire ou pour toute démarche administrative.
Avant 1940, Maison blanche de la famille Jégoux
1953 : On voit le panneau d'affichage municipal grillagé sur le côté gauche
Arbre simple de la famille Jégoux
Marie-Jeanne Jégoux, Job Julé, Gisèle Julé et Anne-Marie Jégoux
Mariage de Simone et François Le Moing
François s'est illustré avec 2 membres de la GSI (Robert Mahé et Alex Chevalier) dans la nuit du 1er Janvier 1944, en hissant un drapeau français au sommet d'un arbre de 30 mètres
près du château. Scandale pour les occupants. Personne n'osera monter si haut. En fin de journée, il faudra se résoudre à abattre l'arbre.
Voir les détails dans ce journal sur Internet