1921, Cette maison qui appartenait à la Fabrique a été confiée en 1930 à la commune qui l'a revendue. A qui ?
En 1921, donc, elle était habitée par Mathurin Le Rallic. C'était un grand oncle d'Arsène Le Rallic.
Il était né à Guern en 1862. Il s'est marié en 1887 avec Mathurine Rolland. Il a eu deux fils, Vincent décédé en 1914 à Reims et Guillaume qui apparaît sur quelques photos du Sourn.
Guillaume a quitté Le Sourn. Il a eu un fils, Georges, FFI qui a été tué à Lorient en 1945.
Mathurin était surnommé Miton Ru. Selon Albert Le Fresne. La coutume était de se faire un 'miton'. Il s'agit de tranches de pain disposées dans un plat et que l'on arrose d'un bon bouillon.
Miton Ru y ajoutait une rasade de vin rouge et voilà...
Il était carrier puis fossoyeur. Au 1er Août 1920, il est nommé tambour-afficheur (crieur public).
C'était un 'farceur' dirions-nous maintenant.
Engagé volontaire. Il a été matelot. Il a été au Tonkin.
Selon Albert Le Fresne, il a été également en Egypte où il s'est illustré en enlevant le voile d'une femme. ""Il n'avait pas assez de ses deux jambes pour courir au bateau"" poursuivi par les hommes.
Sur la photo, on le voit en tablier blanc. Il aidait à un repas de mariage.
On raconte beaucoup d'histoires au sujet de Miton Ru.
Un jour, encore, il était au café Le Tadic. Un homme revient de Pontivy et il avait besoin de lunettes. Miton Ru lui dit 'j'en ai à vendre'. L'autre accepte la transaction.
La semaine suivante l'acheteur, mécontent, dit à Miton Ru 'tu m'as vendu des lunettes et il n'y a qu'un seul verre'. Miton Ru lui rétorque 'Et alors puisque tu es déjà à moitié borgne ?'
L'absence de toilettes dans les maisons poussait à aller dans les chemin creux. Une fois il entend quelqu'un arriver. C'était dans l'Hent Don'.
Il ajuste ses vêtements rapidement et met son chapeau sur ses 'reliefs'. L'homme arrive et Miton lui dit avec son aplomb habituel. J'ai attrapé un oiseau que je n'ai jamais vu. Je vais chercher une cage.
Surveilles bien le chapeau. On ne sait pas combien de temps il est resté.
Histoires racontées par Guy Le Rallic, son petit-petit neveu.
Autre histoire. A la saison, il ramenait régulièrement des pissenlits à une femme du bourg. Bien blancs, les meilleurs.
Ils ont été appréciés jusqu'au jour ou cette femme s'est apercue qu'il les récoltait au cimetière..
Sa maison est la 2ème à droite.
Puis la maison a été occupée par la famille Dilhuit. Le père, Julien, est mort pendant la guerre.
Maryvonne est décédée en 1976.
Sur la photo on la voit, en 1927, avec Simone et ses parents(Paulic) et en médaillon, Arsène et Louis.
